"C'est un gouvernement qui a agi avec prudence, les forces de sécurité ont été patientes et ont essayé de maintenir le calme de la Communauté", a déclaré le Ministre de la Défense Guillermo Botero lors d'un débat sur le contrôle politique au Sénat, où il a été convoqué pour faire face aux accusations sur la question de l'ordre public en Cauca.
Dans son discours, le ministre s'est dit préoccupé par les attaques contre la population civile en Cauca, où 18 civils ont été blessés, ainsi que des membres des forces de sécurité, dans lesquelles 10 militaires ont été blessés, ainsi que 19 polices ont été blessés, un patrouilleur a été tué et 12 membres de la force publique ont été privés de liberté.
"Il faut regretter la mort du patrouilleur de la Police Boris Alejandro Benitez, qui a été assassiné avec une arme de 9 mm, lors du débloquement de L'autoroute panaméricaine, le 19 mars dernier", a déclaré Botero, qui a également déploré la mort du manifestant Deiner Ceferino Yunda, apparemment par un coup de balle d'une arme rudimentaire ou un engin explosif qui aurait laissé une autre personne blessée.
En ce qui concerne le rôle du gouvernement dans les pourparlers avec les Mingas indigènes, le chef de la défense a été catégorique: "nous devons négocier avec les autorités, mais nous ne négocions pas sur le bord de la route (...) Les peuples autochtones doivent coopérer avec l'ordre public et les dispositions gouvernementales" a dit botero.
M. Botero a rappelé que L'Article 37 de la Constitution dit que chaque citoyen a le droit de manifester et le droit de se réunir pacifiquement.
"Les actions violentes ne sont pas acceptables pour nous, parce qu'elles sont une violation de l'Article 24 de la Constitution, qui souligne que tout Colombien, avec les limites établies par la loi, a le droit de circuler librement sur l'ensemble du territoire national (...)" a dit-il.
Enfin, le Ministre de la Défense a indiqué qu'au cours des 23 jours de manifestations indigènes, l'escouade anti-émeute mobile (Esmad) a effectué 72 interventions, on a confisqué 184 engins explosifs et 2 véhicules civils ont été attaqués.
"Les forces de sécurité continueront de soutenir les communautés dans les départements de Valle, Cauca et Nariño, et d'assurer la sécurité sur les routes alternatives jusqu'à ce que la situation de l'ordre public dans le sud du pays soit normalisée", a-t-il souligné.