La Journée Internationale des Victimes de Disparitions forcées commence à être commémorée en 2010, depuis sa déclaration par l'Assemblée Générale des Nations Unies par la Résolution 65/209 du 30 mars 2011.
La disparition forcée en droit colombien est considéré comme une violation grave des droits de l'homme, compte tenu du fait que les victimes de ce problème sont privées de leurs droits, tels que le droit à la liberté, le droit de ne pas être soumis à la torture ou à d'autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, le droit à la vie en cas de décès de la personne disparue. Les droits économiques, sociaux et culturels sont généralement violés. Dans le cas de la Colombie, l’article 165 du Code pénal prévoit comme circonstances aggravantes le fait de la commettre contre un servant public.
C'est le cas de milliers de compatriotes qui ont été disparu par des groupes armés organisés, dont beaucoup alors qu'ils étaient loin de participer directement aux hostilités, ce qui constitue une violation au regard de l'article 3 commun des Conventions de Genève.
Selon les recherches de l'Unité pour l'Assistance et la Réparation Intégrale des Victimes, 50 412 personnes font partie du nombre de disparus en Colombie, une grave violation du Droit international humanitaire perpétrée depuis des années par des groupes armés organisés dans le cadre de leur stratégie criminelle. Ainsi, dans ce chiffre, environ 6 687 membres des forces de sécurité ont été victimes de ce crime et leurs familles continuent aujourd'hui à les rechercher.
Ce crime a été systématiquement utilisé comme méthode de guerre non conventionnelle par des groupes armés organisés pour saper la volonté de lutte au combat des forces militaires. Ses conséquences vont au-delà de la victime directe, puisque leurs proches et leur environnement social en général seront également frappés de conséquences psychologiques, en raison de l'incertitude générée par le fait de ne pas savoir où se trouve la personne disparue.
Source: CCOET Communications stratégiques