Bello, Antioquia. Avec la création d'un centre intégré d'Information et de Coordination à être conduit par le Ministère de la Défense pour évaluer les menaces et les conditions de sécurité des membres démobilisés des Farc, et un corps d'élite de la Police nationale on conduira des enquêtes sur les situations à risque de ceux qui reviennent à la vie civile, le gouvernement national réitère l'engagement avec la protection de ces personnes et l'exécution des accords signés avec eux.
Ainsi l’a déclaré le président Iván Duque, annonçant qu'il a pris 26 mesures pour garantir la vie et les conditions de ceux qui sont aujourd'hui dans la légalité: "13058 personnes font partie du processus de reddition d’armes. De ce nombre, 11 922 sont en cours de réintégration et 3 291 habitent dans les Zones Territoriales de Formation et Réincorporation, ETC, (en espagnole). Les 8 631 autres se trouvent dans diverses régions du territoire national. Depuis la signature des accords, 115 ex-combattants ont été tués. Le Bureau du Procureur général, qui a clarifié 48,9% de ces faits, a indiqué que la plupart d'entre eux se produisent dans les zones rurales et qu'il n'y a pas d'action meurtrière de L'ETCR", a-t-il expliqué.
Parmi les efforts du Ministère de la Défense, on peut citer la coordination de l'action interinstitutionnelle pour accélérer l'exécution des mandats d'arrêt pour le meurtre d'anciens membres des Farc, pour garantir l'accès immédiat du Bureau du procureur en cas de crime, pour tenir des groupes d'évaluation périodiques du renseignement sur la situation sur le terrain, et pour convenir de mesures visant à améliorer les réseaux de sécurité.
Un décret sera également publié pour contrôler les risques de la sécurité de la population en cours de réintégration une fois que les mesures relatives aux ETCR auront été achevées, et il y aura la destination exclusive de 25 enquêteurs supplémentaires de la Police nationale (DIJIN) pour des enquêtes criminelles dans le domaine des attaques contre les anciens combattants des Farc.
Le Conseil de stabilisation et de consolidation assurera le suivi du développement des mesures convenues et se réunira tous les 15 jours au niveau technique, tandis que dans les municipalités où l'alerte est donnée, des mesures telles que l'interdiction de passager en motocyclette et les activités de désarmement seront promues avec les maires.
Enfin, le Président Duque a souligné le sérieux avec lequel l’opération de réintégration a été entreprise: "Lorsque (mon) gouvernement a commencé, les accords avaient 20 mois d’implémentation. Il n'y avait que 2 projets productifs à l'époque et aujourd'hui, on a 25. On a reçu deux plans axés sur le territoire, aujourd'hui ils sont 16. En ce qui concerne des travaux de génie civile par impôts, on a reçu 170 municipalités dans un état précaire et aujourd'hui on a plus de 160 milliards de pesos investis", a-t-il déclaré, et a insisté sur le fait que "du succès de la réintégration dépend la lutte contre la criminalité dans les territoires, de sorte qu'il n'y a pas de tentation de revenir à l'illégalité."