Le commandement de la Vingt-troisième Brigade de l'Armée nationale face à la situation dans la municipalité d'El Rosario, Nariño, dénonce :
1. Le 21 mars de cette année, à la ville El Rincón, des unités du Bataillon d'infanterie No 9 Batalla de Boyacá, alors qu'elles effectuaient des opérations de contrôle territorial pour contrecarrer les opérations dans la zone des Structures du groupe armé organisé résiduel Franco Benavides, ont été encerclées dans des conditions tumultueuse et violente par environ 2000 personnes, apparemment des habitants du secteur, qui, en utilisant des imprécations, des mots menaçants et des sifflements, ont exigé que les militaires quittent le secteur.
2. Il y a des informations selon lesquelles cette structure criminelle inciterait les gens à mener ce type d'actions, avec l'intention d'empêcher les troupes de maintenir les opérations sur des points nodaux où il y a une forte présence de tous les maillons de la chaîne du trafic de drogue.
3. Les militaires sont allés dialoguer avec les civils, en faisant savoir qu'il étaient dans l'accomplissement d'un devoir constitutionnel, en prenant des mesures pour atténuer les risques avertis dans l'alerte précoce 082 2018 et 036 2020 du bureau du Médiateur, qui a pour origine l'assistance sur la situation de vulnérabilité des communautés autochtones, afro-colombiennes et métisses des municipalités de Cumbitara, El Rosario, Leiva et Policarpa.
Cependant, les habitants ont refusé d'écouter et, par une émeute, ils ont empêché les militaires de poursuivre leurs opérations.
Les membres des forces de sécurité, respectant les droits de l'homme des habitants, ont accepté de se retirer de la zone, dirigés par les habitants du secteur au siège municipal d'El Rosario ; les habitants voyageaient à bord de véhicules et de motos.
4. Les 22 et 23 mars, des situations similaires se sont produites dans les villages de La Sierra et de La Esmeralda, où des unités militaires ont été entourées de personnes qui seraient des habitants de la région et qui ont exprimé leur mécontentement face au travail militaire.
Face à la situation, dans forcée par les manifestants, les troupes se sont retirées du secteur vers la zone urbaine d'El Rosario.
5. Le 24 mars, une réunion de sécurité s'est tenue au siège municipal d'El Rosario, à laquelle ont participé le gouvernement et les autorités locales, des membres des forces de sécurité et des civils, afin de faire connaitre les risques mis dans les différentes alertes précoces. L'importance et la nécessité du travail de l'armée nationale dans ce secteur ont été soulignées.
6. Le Commandement de la Vingt-troisième Brigade fait l’appel aux autorités municipales et gouvernementales, afin que, de leurs rôles et fonctions, elles conduisent les opérations en justice contre ces événements conduits par les civils, conformément au principe constitutionnel de collaboration harmonieuse à être conduite par les institutions.
De la même manière, les gens sont invités à ne pas entraver les opérations militaires, car cela peut être constitutif de crimes, tels que ceux consacrés par les articles 226, 429 et 469 du Code pénal colombien.
7. L'Armée nationale continuera à mener des opérations militaires dans le département de Nariño, visant à assurer la sécurité des civils.